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 Il est 5 h, des étudiants verrouillent le marché

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Melissa

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MessageSujet: Il est 5 h, des étudiants verrouillent le marché   Il est 5 h, des étudiants verrouillent le marché Icon_minitimeVen 7 Avr 2006 - 18:51

Hier, avec des syndicalistes CGT, ils ont empęché l'entrée et la sortie des véhicules au Marché d'intéręt national (Min). Retour sur trois heures de blocus.
5 h 10, rencart ŕ Wattignies. Il est 5 h, Nantes ne s'éveille pas. Hormis, le Min, le « grand marché » situé ŕ plusieurs centaines de mčtres. Ŕ la station de tram « Wattignies », ils sont plus de 300 étudiants et plusieurs dizaines de militants de la CGT. Un lieu de rencart, comme un clin d'oeil. Wattignies, prčs de Maubeuge, c'est lŕ qu'en octobre 1793, profitant d'un brouillard ŕ couper au sabre, l'armée française terrasse les Autrichiens. Un signe ? Ŕ voir... Le long cortčge se dirige vers le Min « pour bloquer l'économie ». « Ça fait du bien d'un beau matin », rigole ce cégétiste nantais.

5 h 40, le Min pris d'assaut. C'est fait, l'entrée principale du Min est bloquée. Trčs vite, les deux autres accčs aussi. On ne passe plus : voitures et poids-lourds devront attendre. « Me lever si tôt · Mais j'ai l'habitude. Je fais des ménages en entreprise de 5 h ŕ 7 h », raconte Gaëlle, étudiante en « socio ». Ils sont maintenant 500 (selon la police) ŕ tenir les barricades.

6 h, on débat devant l'entrepôt. Rue du Sénégal, juste derričre le Min. Une vingtaine d'étudiants bloquent cette entrée qui mčne entre autres ŕ l'entrepôt d'un grossiste en fleurs. « Donnez-nous des fleurs, les CRS en ont peur », lance cet étudiant ŕ un commercial de l'entreprise. Le début d'un débat, dans le calme, ŕ peine interrompu par un autre salarié agressif. Propos du VRP, âgé de 33 ans : « La vie, elle n'est pas ŕ 35 heures », « les syndicats, c'est pas représentatif » ou encore, « vu l'image du pays, on va perdre de la croissance cet été avec le tourisme ». Du côté de Camille, Nicolas et les autres : « Vous trouvez normal que plein de salariés n'arrivent pas ŕ boucler les fins de mois · », « vous n'avez plus d'illusions · » et aussi, « nous, on ne veut pas de la flexibilité comme en Angleterre. Lŕ-bas, y'a beaucoup de misčre, plus qu'ici ». Dans la rue, des routiers klaxonnent ; de ces klaxons de soutien qui requinquent ces étudiants fatigués de leur nuit sans sommeil.

7 h 15, « fainéants » contre patrons. Derričre le grillage, ce salarié grommelle : « Ils n'ont jamais bossé de leur vie. Des fainéants. » Gaëlle, l'étudiante-femme de ménage, n'a pas entendu... Un patron, bloqué ŕ l'intérieur du Min, s'échauffe : ŕ travers la grille, il attrape un étudiant par les cheveux. Un jeune veut riposter, ses potes le dissuadent. « Étudiants non violents », scande une jeune fille. Ça se calme trčs vite. Un autre patron vient négocier. C'est parti pour un autre débat. Cet horticulteur de Vertou dit : « La précarité, tout le monde commence comme ça. Moi, je me suis installé en 1976. Pas un sou ŕ cause de la sécheresse. Il a fallu que j'emprunte pour rembourser mes emprunts. » Les étudiants écoutent sagement : « S'aligner sur la vie en Chine, mais c'est pas le futur qu'on veut », répondent-ils. Manifestement, l'horticulteur ne veut pas plus de ce futur.

8 h, les CRS prennent place. Un chauffeur tente de forcer le barrage. Un étudiant se retrouve assis devant le camion. On frise l'incident. Le directeur départemental de la sécurité publique intervient, il le relčve. Une vingtaine de CRS claquent de la matraque sur les boucliers. Les étudiants et syndicalistes plient bagage. Oů aller maintenant ? Au commissariat, demander la libération des deux jeunes qui viennent d'ętre interpellés pour vol de palettes (1) ? Ŕ la fac ? Ce sera ŕ la fac ou au lit.


(1) Ils seront relâchés quelques heures plus tard, avec un rappel ŕ la loi.

Voir article : http://www.nantes.maville.com/actu/Detail.asp?IdArt=292288&IdThe=&IdDoc=293097&IdCla=8&NomCla=Actualit%E9+d%E9partementale&PageCour=1&PageTot=4
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